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Exposition "Icônes Américaines" au Grand Palais

exposition Icones Americaines Grand Palais

Chefs-d’œuvre du San Francisco Museum of Modern Art et de la  collection Fisher
commissariat : Gary Garrels, conservateur en chef Elise S.Haas  de la peinture et de la sculpture au SFMOMA
en collaboration avec : Laurent Salomé, directeur scientifique de la Réunion des Musées nationaux - Grand Palais(Paris),  et Bruno Ely, directeur du Musée Granet (Aix-en-Provence)
www.grandpalais.fr

du 8 avril au 2 juin 2015 au Grand Palais (Paris)
Puis du 11 juillet au 18 octobre 2015 au  Musée Granet Aix-en-Provence
Exposition organisée par le San Francisco Museum of Modern Art (SFMOMA, la Réunion des musées nationaux - Grand Palais et la Communauté du Pays d’Aix/ le musée Granet.

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Une exposition qui concrétise d’une certaine façon l’association étroite établie entre la collection de Doris et Donald Fisher et le San Francisco Museum of Modern Art (SFMOMA). Cette association exemplaire nous permet de pouvoir admirer 49 œuvres très représentatives des divers courants qui traversent la peinture américaine contemporaine depuis plusieurs décennies.

La scénographie réalisée par Bill Katz, directeur artistique et Nicolas Adam, maître d’œuvre, permet de découvrir pas à pas les aspects les plus singuliers et les plus novateurs de la peinture contemporaine américaine. Dès les premiers mètres franchis nous sommes face à un peintre (Ellsworth Kelly) représenté par un tableau fascinant (Spectrum 1).Comme son nom l’indique il s’agit effectivement du spectre des couleurs peint dans sa totalité (du jaune au jaune !).Peinture que l’on peut rattacher au minimalisme pictural qui trouve aussi son prolongement musical avec des compositeurs tels que Phil Glass, John Adams. Le deuxième tableau d’Ellsworth Kelly est un peu moins radical que Spectrum 1 .Il date de 1951 et s’intitule Cité .Il se compose de 20 panneaux assemblés. L’artiste limite les couleurs  au noir et au blanc. Un artiste qui nous a quittés récemment attire à présent notre attention : il s’agit de Cy Twombly présent tout d’abord avec un tableau datant de 2004 : Untitled (Bacchus 1st Version IV).L’œuvre met en jeu une abstraction plutôt lyrique, assez spontanée mais qui convainc moins que l’imposant tableau (149,9X 200,7cm)  Second Voyage to Italy (Second Version) 1962.L’artiste compose son imposant tableau en occupant l’immense surface avec d’incroyables et imprévisibles graffitis. Bien qu’utilisant une palette de couleurs réduite au minimum (quelques touches de vert, de brun et de bleu) Cy Twombly parvient à créer un paysage imaginaire cohérent et séduisant. Les lourdes architectures de Philip Guston nous rappellent une exposition datant déjà de plusieurs années au Centre Georges Pompidou. Roy Lichtenstein attire immédiatement le regard du visiteur avec Live Ammo (Tzing !), un tableau peint par l’artiste en 1962.Pionnier dans le détournement de la bande dessinée américaine (Comics), l’artiste américain, en pratiquant un grossissement démesuré d’un extrait de bande dessinée parvient à créer un univers fictif totalement fascinant, utilisant le point photographique comme une sorte de signature. Idéalisant l’objet un peu à la manière d’un Warhol (Campbell’s Soup Cans), Roy Lichtenstein fait d’un simple pneu « Tire » une création graphique rigoureuse, jouant sur l’opposition brutale noir et blanc. L’intérêt d’une exposition est de faire découvrir des artistes méconnus, c’est le cas d’Agnes Martin dont nous découvrons trois tableaux  peints entre 1963 et 1988.Ils Révèlent une personnalité étrange, appliquant avec une extrême rigueur les principes d’un minimalisme affirmé. Andy Wahrol occupe évidemment une place de choix dans cette exposition puisque une dizaine d’œuvres le représentent. Ce sont des encres sérigraphiques consacrées à Liz Taylor et Jackie Kennedy (Jackie Triptych) et (Two Jackies).Un autre peintre figure également dans cette exposition avec trois tableaux très significatifs : il s’agit de Sol LeWitt. Le tableau intitulé Wall Grid est de loin le plus radical de ses trois œuvres présentées ici. Il s’agit en fait d’un bois peint carré  qui affiche tranquillement une sorte de présence insolente, proche de la provocation ironique… Brice Marden pratique une abstraction complexe, dénuée de sécheresse avec Cold Mountain 6 (Bridge), Alexander Calder fait tournoyer ses aériens mobiles  construits entre 1940 et 1951. Il y a aussi les lampes fluorescentes de Dan Flavin et les sculptures de Donald Judd (Untitled 1973, Untitled 1988, To Susan Buckwalter 1964).Un beau parcours assez complet sur la modernité made in USA à ne pas manquer !

texte de Michel Jakubowicz  



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