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Exposition "L'Ange du Bizarre" au Musée d'Orsay

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L’ANGE DU BIZARRE
Le romantisme noir de Goya à Max Ernst
Exposition organisée par le musée d’Orsay, Paris et le Städel  Museum, Francfort
Du 5 mars au 9 juin 2013
Musée d’Orsay (1, rue de la Légion d’Honneur, 75007 Paris)

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Délibérément placée sous le signe du fantastique, de l’étrange, du surnaturel, cette exposition va nous entraîner vers de terrifiants paysages hantés par de bien étranges créatures.

En effet d’abominables spectacles vont longtemps nous hanter après ces plongées au sein de la démence et du cauchemar. Le monde des vampires qu’immortalisera plus tard dans son roman « Dracula »Bram Stoker, semble nous sauter à la gorge, tentant de nous révéler leurs infâmes secrets afin de mieux nous submerger et nous attirer dans de vertigineux gouffres. Guide infernal de cet univers où décidément rien ne rappelle le monde tangible, concret, dans lequel nous nous situons, Johann Heinrich Füssli met précisément fin à nos certitudes , introduisant en nous les notions de terreur, d’inquiétude et d’effroi, par l’intermédiaire de son tableau datant de 1781, « Le Cauchemar ». John Martin qui est présent dans cette exposition avec un imposant tableau intitulé « Pandémonium » opte pour un fantastique basé sur les effondrements de cités entières, précipitées dans des gouffres sans fonds. Après les paysages apocalyptiques peints avec  minutie  par John Martin, il n’est guère surprenant de s’aventurer presque par mégarde dans les univers d’une noirceur intense dus à Francisco de Goya qui nous promène sans ménagement dans ses moqueuses et terribles eaux-fortes et aquatintes. Même Eugène Delacroix semble lui aussi céder aux vertiges de l’inconnu et du démoniaque avec un tableau peint entre 1831 et 1833 « Sabbat des sorcières »  alors que Victor Hugo nous gratifie d’un « Diable de profil à droite » dans un dessin à la plume et lavis d’encre brune. Le surnaturel chez Caspar David Friedrich s’il ne fait pas appel aux vampires et autres créatures venues de contrées ignobles, se contente si l’on peut dire de peindre d’immenses paysages qui semblent figés à jamais dans une sorte de torpeur indéfinissable, nimbée d’inquiétude. C’est en tout cas l’impression que procure la vision de ce grand tableau nommé « Rivage avec la lune cachée par des nuages ». Plus près de nous, nous entrons dans le monde fantastique singulier que seule la Belgique, terre de brumes pouvait imposer. Un monde fantastique d’abord imaginé en littérature  par Rodenbach et Ray. La présente exposition  ayant retenu quelques œuvres sarcastiques d’Ensor, il nous reste à explorer les mondes étranges et verdâtres de  Knopff et Spillaert, nous révélant des paysages noyés dans d’inquiétantes brumes, où seule perce la luminosité blafarde de réverbères  défaillants… C’est au tour d’Odilon Redon de nous inquiéter avec ses œuvres chargées d’onirisme alors que Lucien Lévy-Dhurmer  impose sa terrifiante « Méduse ou Vague furieuse » exécutée au pastel, dont l’artiste possède à l’évidence une maîtrise absolue. Si Arnold Böcklin nous terrifie avec son « Bouclier avec le visage de Méduse », il nous fascine encore davantage avec sa « Villa en bord de mer »qui d’une certaine manière évoque déjà son tableau le plus célèbre : « L’Ile des Morts »dont il a peint plusieurs versions. Alfred Kubin nous signale avec sa lithographie «  L’Heure de la mort »que l’Ange de la mort nous guette sans répit et que notre fin semble liée à jamais au déplacement d’aiguilles sur un cadran d’horloge ! Bien entendu le cinéma fantastique ne saurait être absent de cette noire et magnifique exposition et  les commissaires de L’Ange du bizarre, Côme Fabre et Felix Krämer, y ont pensé puisque Frankenstein de James Whale, Nosferatu de Friedrich Wilhelm Murnau y figurent naturellement en bonne place ! Mais cette liste de chefs d’œuvres du cinéma fantastique ne saurait en rester là  et « Un chien andalou » de Luis Bunuel ainsi que le « Dracula » de Tod Browning y figurent également. Mais il ne faudrait surtout pas oublier de citer l’extraordinaire film muet de Fritz Lang réalisé en 1921, « Les Trois Lumières ». Dans ce film mythique, l’acteur Bernard Goetzke, qui incarne « La Mort », nous  en propose une composition  saisissante, faisant de cet être maléfique, une créature soudainement bienveillante et consolatrice…

www.musee-orsay.fr

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