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Protée de Paul Claudel au Théâtre de la Tempête jusqu'au 24 février

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photo : © Antonia Bozzi

mis en scène par Philippe Adrien
avec Dominique Gras (Satyre-Major), Eléonore Joncquez (Nymphe Brindosier), Matthieu Marie (Ménélas), Marie Micla (Hélène), Pierre-Alain Chapuis en alternance avec Jean-Jacques Moreau (Protée)

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au Théâtre de la Tempête - Cartoucherie
du 10 janvier au 24 février 2013

Et aussi : Partage de midi de Paul Claudel

mis en scène par Philippe Adrien
avec Ludovic Le Lez (Amalric), Matthieu Marie (De Ciz), Mickaël Pinelli  (Mesa), Mila Savic (Ysé)

au Théâtre de la Tempête - Cartoucherie
du 18 janvier au 24 février 2013

Que peut-on faire lorsqu’on est prisonnière du dieu Protée dans l’île de Naxos ? La nymphe Brindosier ne rêve que de s’évader de cette maudite île et va donc imaginer un incroyable scénario. Ce scénario ingénieux et audacieux va consister à profiter de l’arrivée de Ménélas pour le persuader qu’elle est en fait la véritable Hélène et que celle qu’il a amenée avec lui n’est au mieux qu’un aimable subterfuge. Reste à l’habile nymphe Brindosier la tâche de convaincre la véritable Hélène de se mettre sous la protection de Protée. Elle y parvient en inondant Hélène, ravie, d’innombrables babioles, provenant des possessions de Protée. Sur ce thème, Paul Claudel bâtit un conte grouillant de satyres débonnaires, de mirages étranges, et  on découvre aussi que l’auteur du Soulier de satin n’est en rien imperméable à l’humour et à la farce ! Philippe Adrien qui est le metteur en scène de cette fable mythologique multiplie les astuces visuelles et sonores, menant ce conte incroyable à toute allure. Pour réussir cette fable, il a notamment fait appel à une comédienne étonnante de vivacité et de virtuosité : il s’agit d’Eléonore Jonckez, qui incarne à merveille la nymphe Brindosier, capable à elle seule de déclencher toutes les fantasmagories les plus inouïes, les plus inimaginables. Bien sûr, le reste de la distribution n’est pas en reste avec Marie Micla dans le rôle d’Hélène, et de Mathieu Marie dans celui de Ménélas. Avec Partage de midi, Paul Claudel nous fait basculer dans un tout autre univers, mêlant inextricablement trois thèmes majeurs : l’amour fou, la foi, la mort. Dès la première scène-clé de ce drame les destins croisés d’Ysé, d’Amalric, de De Ciz et de Mesa semblent fixés à jamais, comme englués dans une fatalité inexorable qui va peu à peu submerger ces quatre personnages qu’un destin aveugle et atroce a réunis de façon arbitraire comme seul le hasard peut le faire. Paul Claudel fait d’Ysé, le seul personnage féminin de cette action dramatique, le personnage central qui détermine d’une certaine façon le destin de chacun des protagonistes de ce drame. En effet, Ysé en s’éprenant presque malgré elle de Mesa qui l’attire par sa foi et par son amour sincère, auquel on ne peut résister, va mettre en marche une machine de mort qui la mènera au tombeau. En trois tableaux donc, Paul Claudel va jusqu’au bout d’un voyage spirituel exigeant, qui finalement va dévorer tous ceux qu’il aura embarqués. Le dernier tableau résume bien la pensée claudélienne tissant avec passion un étonnant mélange fusionnel d’amour fou et de foi inébranlable. Ce dernier tableau, plutôt éprouvant, nous montre un Mésa agonisant, aux portes de la mort,  engageant un dialogue inouï avec le divin, voyant soudainement revenir  vers lui tel un spectre, Ysé, ayant décidé de mourir avec lui dans un embrasement final. Philippe Adrien semble avoir trouvé le ton juste pour mettre en scène ce noir poème d’amour et de mort, grâce il faut l’avouer  à Mila Savic qui est une magnifique Ysé, entourée avec efficacité par Ludovic Le Lez (Amalric), Mickaël Pinelli (Mesa) et Matthieu Marie (De Ciz)

www.la-tempete.fr

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