Désirs de bonheur : un mélodrame méconnu de Robert Siodmak (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
Kate Fernald, servante de la riche famille Fortune, s'éprend du fils de Christopher, l'enfant prodige promis à une carrière toute tracée dans la marine. Alors qu'il revient blessé de son premier voyage en mer, il décide de consacrer sa vie à la musique, et de fuir à Paris avec l'aide de Kate pour y apprendre le piano…
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- Titre original : Time Out of Mind
- Support testé : Blu-ray
- Genre : drame, thriller
- Année : 1947
- Réalisation : Robert Siodmak
- Casting : Phyllis Calvert, Robert Hutton, Ella Raines, Eddie Albert, Leo G. Carroll, Helena Carter, John Abbott, Henry Stephenson
- Durée : 1 h 28 mn 25
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,37/1 Noir et Blanc
- Sous-titrage : français (blanc, jaune), anglais
- Piste sonore : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais
- Bonus : combo avec le Blu-ray du film (88 mn 25) et le DVD du film (84 mn 49) - jaquette réversible - le film par Eddy Moine (2024, 10 mn 25) - bande annonce (2 mn 43) et 3 bandes annonces de la collection
- Éditeur : Elephant Films
Commentaire artistique
Réalisé en 1947, Désirs de bonheur est adapté du best-seller « Time Out of Mind » publié en 1935 par la romancière américaine Rachel Field. Dès 1936, Universal acquiert les droits et souhaite que James Whale dirige Jane Wyatt mais le film ne se fera pas. Il faut attendre 1946 pour que Robert Siodmak, cinéaste allemand exilé depuis 1933 à Paris, puis Hollywood et auteur de nombreux films noirs remarquables comme Les Tueurs (1946), réalise ce drame au budget confortable et entièrement tourné en studio en Californie, ce qui permettra au directeur de la photographie Maury Gertsman de peaufiner ses éclairages très contrastés. L’atmosphère dramatique du film doit beaucoup à ses décors et à ses costumes savamment élaborés par John DeCuir et Bernard Herzbrun. Cette saga familiale autour du clan des Fortune décrit le destin du fils Christopher (Robert Hutton), musicien brimé par son père (Léo G. Carroll), et dont Kate (Phyliis Calvert) est amoureuse. Pour compliquer le récit dans lequel le mareyeur Jake (Eddie Albert) et la sœur du héros Rissa (Ella Raines) prennent une part importante, Christopher va épouser l’ambitieuse Dora (Helena Carter dont c’est le premier rôle au cinéma) qu’il n’aime pas vraiment. Dans ce casting éclectique, on pourra noter que le rôle d’Aunt Melinda est tenu par Lilian Fontaine, la mère des célèbres actrices Olivia de Havilland et Joan Fontaine. Le personnage majeur de Kate est incarné par l’actrice britannique Phyllis Calvert qui, à l’époque, était très renommée pour ses nombreux rôles dans les productions mélodramatiques anglaises de Gainsborough Pictures : le drame Désirs de bonheur est sa première tentative pour percer à Hollywood où elle ne remportera jamais le succès escompté et où elle ne se sentira jamais à sa place. Pourtant dans ce mélo qu’elle accepte de tourner en imposant Robert Siodmak, elle prouve son talent de comédienne et surpasse, sans peine, la prestation falote de Robert Hutton en pianiste torturé et alcoolique. Le cinéaste, qui qualifiera l’intrigue d’absurde, finira par accepter de diriger Désirs de bonheur ce qui lui vaudra un contrat avantageux et même le poste de producteur. Dans la brillante filmographie de Robert Siodmak, ce film n’a pas laissé de souvenir mémorable : passé inaperçu à sa sortie, il est considéré comme son long métrage le moins réussi. Il faut dire que le scénario, en multipliant les enjeux et les personnages, est passablement confus et que les nombreuses interrogations suscitées par l’intrigue ne trouveront pas toujours de réponse. Malgré ses défauts, Désirs de bonheur mérite d’être réhabilité pour son admirable esthétique et pour son atmosphère mélodramatique fascinante.
Commentaire technique
Image : copie HD, bonne définition mais image parfois imprécise au piqué variable, texture argentique homogène (tourné en 35 mm, Master Format 2K 2022 restauré), copie stable mais pas exempte de défauts (taches), bon contraste aux noirs soutenus, blancs nuancés, gris bien étagés
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Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs, bonne dynamique sur les ambiances avec quelques petites saturations sur le brillant concerto New England composé par Mario Castelnuovo-Tedesco et Miklós Rózsa
Notre avis
Image : 
(3,5/5)
Mixage sonore : 
(3/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0039903/
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