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Test Naim Audio Mu-so : sûrement une des toutes meilleures enceintes sans-fil du moment

Naim Audio Mu-so Tablette

Avec cette enceinte, lancée il y'a un an à l'occasion du salon High End de Munich 2014, Naim Audio a déjà beaucoup fait parler de lui. Pour cause, car il s'agit de la première fois que ce constructeur emblématique de la couronne britannique, désormais passé sous pavillon français, descend dans l'arène grand public et commercialise un système monobloc.

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Ce test a été publié dans notre
guide de l'audio connectée, multiroom et sans-fil 2015
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Avec l'écossais Linn, Naim Audio a été un des premiers constructeurs à proposer des serveurs, puis des lecteurs de musique en réseau. Sa gamme est actuellement une des plus riches dans ce domaine. Mais elle ne comportait pas, jusqu'à l'an dernier, de système tout-en-un, destiné au grand public. Maintenant avec la Mu-so c'est chose faite et heureusement Naim Audio n'y a pas perdu son âme audiophile. Au contraire, car cette enceinte sans-fil s'inscrit d'emblée comme un produit d'exception.

Un coffret semi-souple aux caractéristiques mécaniques ultra-optimisées

On peut critiquer le choix de la forme. Ce n'est en effet pas très malin de concevoir une enceinte ressemblant à un socle sonore pour TV et de coller dessus un bel afficheur rond, avec une superbe molette lumineuse, empêchant d'y poser un téléviseur. En dehors de cela, le design sobre et luxueux de la Naim Mu-so nous semble plutôt réussi.

Naim Audio Mu-so biais

Naim a toujours été un champion de l'optimisation mécanique. Cette caractéristique est dans ses gênes depuis sa création, en 1969, et ses premiers amours avec le disque vinyle. Aujourd'hui, il n'est pas rare de trouver des amortisseurs à baïonnette pour soutenir les cartes de circuits imprimés dans ses amplis. Ce trait de personnalité se retrouve dans la conception du Naim Mu-so. Le coffret a fait l'objet d'un travail d'optimisation très poussée. Il est construit avec des panneaux de médium relativement fin (de 5 à 8 mm d'épaisseur) habillés d'une unique plaque d'aluminium souple, pliée en U. Il en résulte une structure relativement souple et élastique. Elle est ensuite refermée à l'arrière par un gros radiateur en aluminium massif, très rigide, servant à maintenir une température bien régulée dans les circuits internes, et par un le baffle frontal en ABS épais, comportant de profondes nervures de renfort. Puis, l'ensemble, méticuleusement assemblé et étanchéifié, est monté sur une très épaisse plaque de plexiglas, de 20 mm, jouant le rôle de socle très lourd sur patins amortissant.

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C'est la première fois que nous rencontrons un coffret d'une telle structure et nous sommes convaincus qu'elle a une incidence très positive sur les performances sonores, car elle concilie amortissement, rigidité, stabilité, absence de vibration parasite...

Une belle armée de six haut-parleurs spécifiques à Naim

mu-so haut parleurs

Sur son baflle pas très haut, dissimulés par un joli cache en tissu au profil ondulant, l’enceinte Naim Mu-so embarque pas moins de six transducteurs.
Cela commence au centre par deux haut-parleurs elliptiques d'environ 15 x 8 cm à membrane en papier. Ces boomers sont encadrés par deux tweeters à dôme en textile de 19 mm. Puis aux deux extrémités de la façade arrivent deux transducteurs de médium de 7 cm à membrane en papier enduit. Ces derniers possèdent leurs propres petites charges closes indépendantes et sont équipés de très puissants moteurs à aimant néodyme (ce qui est rare sur des transducteurs de médium).
Le reste de la charge de la Naim Mu-so est accordée en bass-reflex, par un très long et large évent qui traverse tout l'intérieur de la caisse de droite à gauche pour déboucher en dessous, à côté du pied en plexiglas de l'enceinte. Cet évent, de par ses dimensions importantes, permet de récupérer beaucoup d'énergie dans le bas du spectre.

Il est aussi important de préciser que ces haut-parleurs sont alimentés par des étages de puissance qui cumulent 450 watts. Et l'on sait que sur ce genre de chose, Naim Audio n'est pas du genre à rigoler. Donc c'est du très sérieux.

AirPlay, Spotify Connect et UPnP

La connectique de la Naim Mu-so est assez sommaire, mais suffisante. Outre ses liaisons Wi-Fi et Ethernet pour se connecter au réseau domestique, l'appareil compte quatre entrées : une liaison Bluetooth sans-fil, une analogique sur mini-jack, un port USB pour smartphone ou tablette et une audionumérique optique Toslink.
Les capacités de lecture réseau intègrent les modes Spotify Connect et AirPlay ainsi que la réception des webradios et des fichiers locaux en UPnP/DLNA. Le pilotage de ces fonctions peut se faire en partie à partir du pavé tactile installé sur le dessus de la Naim Mu-so ou avec la télécommande, mais l'essentiel se gère depuis l'application Naim sur tablette ou smartphone. L'interface de cette dernière est très sobre, presque dépouillée, mais elle a le mérite d'être claire et assez facile à apprivoiser. Pour la lecture des fichiers audio disponibles sur les disques durs du réseau local, elle affiche la nature du flux et son débit. On sait ainsi s'il s'agit de FLAC 24 bits/192 kHz, d'AAC 96 kHz ou de MP3.

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Quelques images de l'application Naim

Une nouvelle référence

N'y allons pas par quatre chemins : à l'écoute la Naim Mu-so offre des performances exceptionnelles et nous l'avons adorée. Pour nous, c'est la meilleure enceinte active que l'on puisse trouver dans un format aussi compact.

 

Naim Audio Mu-so dos

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Pour autant, le premier contact n'est pas forcément très impressionnant. La Naim Mu-so ne cherche pas à être ultra démonstrative ou aguicheuse. Mais au fur et à mesure que les notes s'égrainent, on en redemande, et ce, sur tous les styles de musique. La restitution sonore est bien équilibrée, d'un esprit audiophile, mais pas totalement crue ou chirurgicale. Au contraire, les timbres ont beaucoup de matière, de moelleux et de douceur. Le grave est d'une densité, d'une maitrise que l'on ne retrouve chez aucun produit concurrent. L'aigu, sans être expansif, est fin et soyeux plein de micro-détails qui enrichissent la transcription. Le médium est ouvert, bien posé, les chanteurs et les chanteuses sont faits de chair et d'os, les instruments sont en bois, en crin, en cuivre et boyaux. Sans aucune brillance artificielle, la scène sonore est aérée, bien campée, pas hyper vaste, mais solide et en place.
Le son de l'enceinte Naim Mu-so n'est absolument pas fatiguant ou répétitif. Il a du caractère, n'est pas strictement neutre, mais change beaucoup d'un enregistrement à l'autre, faisant découvrir de nouvelles ambiances, de nouveaux univers.
La puissance acoustique disponible est également très surprenante de la part d'une enceinte de ce gabarit. On peut pousser le volume jusqu'à des niveaux que la bienséance réprouve, l'aigu ne tord pas, le grave conserve une consistance magistrale et du poids sur les impacts.
Inversement, à bas volume, cette enceinte peut se monter pleine de subtilité, de nuance avec des timbres toujours très bien définis et d'une grande richesse. La Naim Mu-so est une superbe réussite qui mérite bien notre label coup de cœur ON-TopAudio d'or.

Plus d'infomation sur le site de Naim Audio en français.

La Naim Mu-So en images

Spécifications

  • Amplification : 6 x 75 watts en numérique
  • Haut-parleurs : 2x boomers elliptiques de 15 x 8 cm + 2x médiums de 7 cm + 2x tweeters à dôme de 25 mm
  • Accessoires fournis : câble d'alimentation intégrée, télécommande
  • Connectique : entrée numérique optique Toslink, entrée analogique sur mini-jack, port USB, DLNA/UPnP (jusqu'à 24 bits/192 kHz), AirPlay, Spotify Connect, Bluetooth AptX, webradios (v-Tuner)
  • Liaisons réseau : Ethernet et Wi-Fi
  • Personnalisation : Grilles de couleur interchangeables
  • Dimensions : 12,2 x 62,8 x 25,6 cm
  • Poids : 13 kg
  • Prix : 1 250 €

Notre avis

  • Construction : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rouge (5/5)
  • Ergonomie : etoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-grise (4/5)
  • Équipement/fonctions : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-grise (4/5)
  • Son : etoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verte (5/5)
  • Intérêt : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rouge (5/5)

Quelques remarques encore sur l'écoute

Une restitution qui a beaucoup de densité, de moelleux, de maîtrise dans le bas du spectre avec des impacts parfaitement dosés et tenus. Un médium et un aigu pas trop expansif et pas du tout artificiellement brillants ou aérés, mais conciliant douceur, définition, nuances avec une très belle richesse des timbres, ce qui fait que le son n'est pas répétitif. Une image aussi très bien posée. Pas hyper vaste, mai bien en place avec de la profondeur, le son n'est absolument pas projeté.
J'aime autant écouter à bas niveau en musique d'ambiance (le son est très musical et vivant sans être d'une dynamique envahissante) qu'à très fort volume en faisant péter les basses façon "ambiance dancefloor" (la tenue en puissance, la propreté à fort régime est exceptionnelles).

Parfaitement pétillant et léger sur de la pop sucrée comme "à bouche que veux-tu" de Brigitte (source Spotify).
Délirant, hyper consistant dans les basses sur "Money Ain't A Thang – Original Mix" de Tropkillaz sur la compil Get Trapped Vol. 1. On a envie de pousser le son au taquet, cela reste hyper propre, sans distorsion ou saturation.
Mais également très délicat, nuancé, plein de détails parfaitement intégrés, qui donne envie de réécouter de la musique classique sur les suites de Bach au violoncelle par Ophélie Gaillard dont on entend parfaitement les bruits de glissement de doigt sur le manche de l'instrument (sur fichier Studio Master de Qobuz.) : très beau !

Comme en son temps avec la première Zeppelin (actuellement vendue à un prix super intéressant sur la boutique en ligne de la marque), Bowers & Wilkins avait établi la nouvelle norme au début de l'histoire des stations iPod, Naim Audio établit aujourd'hui la nouvelle norme pour les enceintes connectées. Dommage que l'on ne puisse s'en servir comme barre de son (mais peut-être ce rôle est réservé à sa sœur Focal Dimension).



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