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[Test] Avant première, l’Onix OA 25 : un petit ampli intégré "hyper musclé"

Onix-OA25

La marque britannique Onix vient de clore sa gamme d’appareils "Serie Midi", au format dit "boîte à chaussures", typiquement british, avec cet amplificateur intégré OA 25 qui rejoint un DAC 25 B, et un étage phono PH 15. Petit, ramassé, cet intégré stéréo possède, pour la puissance annoncée, une bonne capacité à bousculer bien des enceintes avec la musicalité made by Onix.

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Onix est une marque anglaise dans la plus grande tradition du genre qui propose des appareils très sobres, mais sans se déparer d’une certaine élégance. C’est une constance chez elle depuis sa création en 1981, création que l’on doit à la rencontre d’un certain Tony Brady, jeune ingénieur en électronique, et Graig Hill qui tenait l’un des tous premiers magasins Hifi  à Brighton. Après le succès rencontré par leur tout premier étage phono, un amplificateur intégré OA 20 fit sa première apparition et remporta, à son tour un beau succès. La recette était pourtant fort simple : un circuit avec un minimum d’étages intermédiaires sur le trajet du signal et des composants haut de gamme. Le design si particulier était déjà de mise à cette époque (comme le montre l’image d’une ancienne pub), et avec cet OA 25, Onix joue la continuité.

Onix-Pub

L’OA 25 se présente donc dans un châssis que l’on a baptisé gentiment "boîte à chaussures", un style que l’on a, d'ailleurs rencontré par le passé et que l’on voit toujours sur certaines productions d'Outre-Manche. La face avant est comme le reste des appareils Onix réalisé dans une sorte de méthacrylate brillant d’où se détache un simple gros bouton doré qui commande le volume de l’appareil, le reste du châssis étant en métal noir mat. A la gauche de ce bouton, un petit sélecteur commande la source écoutée tandis qu’à droite et de façon symétrique, un autre opère la mise en route de l’appareil. On ne peut faire plus sobre effectivement. A l’arrière, on note la présence de 3 entrées haut niveau avec une au standard symétrique XLR, puis une quatrième pour une connexion directe sans passer par l’étage de préamplification. On note aussi une sortie pré-out qui pourra servir pour l’ajout d’un bloc de puissance supplémentaire (plus de puissance ou bi-amplification) ou même un caisson de grave actif. Cet appareil pourra donc s’intercaler dans un système multivoie sans problème. Les prises HP WBT permettent l’usage de fiches bananes ou de fils nus.

Le tout bien rangé

A l’intérieur, la qualité de l’agencement fait plaisir à voir. L’OA 25 reprend exactement le même schéma que d’autres modèles de la marque, comme le RA-125 mais en configuration simple (non double mono). L’alimentation part d’un gros transformateur 300 VA de marque Plitron Audio qui est suivi par 4 condensateurs série audiophile Nichicon Gold Tune de 10 000 µF/63 V chacun. Un dissipateur thermique en aluminium massif divise l’appareil en deux dans le sens horizontal. Il assure une bonne température aux 4 transistors de puissance Sanken, monté en configuration double push pull. L’étage d’entrée est externalisé sur une petite carte mise en hauteur et directement raccordé aux prises arrière. Ces étages sont réalisés à partir d’amplis opérationnels à faible bruit Burr Brown OPA 627. La qualité du montage fait plaisir à voir. Pas de câblage superflu, tous les circuits sont directement connectés aux prises. A savoir aussi que cet Onix OA 25 possède un circuit de protection contre les court-circuits ou lorsqu’on le pousse dans ses derniers retranchements.

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agnes-obelEcoute

Malgré la puissance annoncée de 25 watts par canal, nous n’avons pas hésité à raccorder cet amplificateur Onix OA 25 à notre paire de grosses enceintes colonnes Pierre-Etienne Léon Alycastre (pièce d’écoute de 20 mètres carré), avec une source Esoteric K-05 ou un PC (player J River) relié via un câble USB Wireworld, le reste étant du Goldmund (câbles HP et modulation). Le système peut sembler quelque peu disproportionné par rapport à ce petit intégré mais : premièrement, cela fut pour lui les meilleures conditions pour exprimer tout son potentiel (nous ne pouvons guère remettre en cause d’autres éléments du système pour nos conclusions) et deuxièmement, il a parfaitement tenu les enceintes à un niveau sonore d’appartement. La seule amélioration a été de lui mettre un câble secteur Nosdost relié à une barrette du même constructeur. Effets garantis.

Alors dès les premières minutes, il saute aux oreilles que cet OA 25 reste musicalement parlant dans la plus grande tradition Onix tout en bénéficiant d’une clarté plus soutenue dans le haut du spectre que ses prédécesseurs. En effet, ce petit bloc noir brillant avec son nez en or en plein milieu distille tout de suite un son qui sait marier douceur des timbres et énergie bien répartie sur l’ensemble du spectre audio. Ces deux qualités donnent aussi une impression de présence des interprètes avec un côté « charnel » loin des sonorités aseptisées des électroniques tout venant. Il a son caractère, il le fait savoir et tant mieux pour la musique même si parfois sa joie communicative l’éloigne d’une neutralité absolue. Mais comme rien n’est neutre à 100%, sa sonorité a l’avantage de répandre de la bonne humeur.

Premier CD à être mis dans l’Esoteric, le très beau disque d’Agnès Obel « Philharmonics » qui décidément nous enchante. Sur le tout premier morceau, le piano apparaît doux avec un touché des notes très velouté tout en offrant un beau suivi rythmique. L’instrument reprend ici toute la majesté de la largeur de sa bande passante, notamment vers le bas du spectre. Deuxième constatation, la scène sonore avoue rapidement des qualités de profondeur de la scène sonore car l’instrument comme l’interprète ne sont pas sur nos genoux mais bien disposés au sein d’une scène sonore dense. Les deuxième et troisième morceaux nous dévoilent un médium riche et souple. La voix d’Agnès Obel est tout à la fois charnelle et précise quant à ses intonations accompagnée d'une très belle présence scénique. Nous suivons la musique avec une grande facilité et ceci grâce à un filé des notes assez exceptionnelles pour le prix de l’appareil. Médium dense, aigu filé et bonne dynamique sur l’ensemble du spectre, ce seront nos trois premières constatations majeures, esquissant le caractère de cet intégré.

Antonio Vivaldi-Nisi Dominus Stabat MaterCes premières constatations nous sont confirmées par l’écoute du morceau Nisi Dominus RV 608 de Vivaldi interprété par le contre-ténor Philippe Jarousky avec l’ensemble Matheus. Tout d’abord, le timbre de ce chanteur est respecté avec une belle tessiture et le dialogue entre les instrumentistes de l’ensemble Matheus apparaît très vivant. Vivacité dans la restitution oui mais pas au prix d’une quelconque crispation. Manifestement, l’Onix OA 25 joue dans la cour des grands côté richesse harmonique et chaleur de la restitution. La scène sonore, là aussi, est très large avec de l’épaisseur et de l’espace entre les différents pupitres. L’orchestre passe très bien avec de l’air entre les musiciens et la scène sonore est grandiose grâce à une bonne restitution des réverbérations longues, elles donnent une séduisante impression de profondeur.

Pour finir, nous avons écouté le disque de Sting « Brand New Day » via l’ordinateur. Sur ces morceaux,  nous sommes saisis par la densité du son. Tout est en relief, signe que l’Onix OA 25 et son alimentation très bien dimensionnée pour ses 25 watts montre ici tout son potentiel. Les petits écarts de dynamique comme la tenue dans le grave l’attestent largement. Nous ne notons aucune confusion même lors des passages un peu forts même si, dans notre cas, plus de puissance aurait été la bienvenue. En tout cas, aucune stridence ne se fait entendre, tout reste fluide un peu à la manière des électroniques à tubes mais sans un quelconque voile sur le milieu du spectre. La restitution est très scénique, très vivante avec une bonne dose d’énergie en réserve, toujours prête à bondir. Le bas du spectre est à la fois généreux tout en conservant du détail et de la précision.

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Sting-Brand New DayEn conclusion, cet Onix OA 25 ne peut renier ses origines même si à notre avis, les modèles actuels ont gagné en clarté dans le haut par rapport à leurs prédécesseurs. Il sera le compagnon idéal pour des enceintes à bon rendement, type bibliothèque, qui fleurissent aussi de l’autre côté de la Manche. Il saura leur donner une vie, une impulsivité bien mesurées avec une scène sonore tout en densité.

Spécifications de l'intégré Onix OA 25 

  • Puissance : 2 x 30 watts sous 8 ohms
  • Bande passante : 20 Hz à 20 khz -0.5 dB
  • Séparation des canaux : > 50 dB
  • Distorsion THD : < 0.01% (3 W/8ohms)
  • Signal bruit : > 100 dB
  • 4 entrées analogiques : 1 by-pass, 2 RCA et 1 symétrique XLR
  • Sensibilité d’entrée : 285 V à 47 kOhms
  • Sortie analogique : 1 Pré-out
  • Dimensions : 215 x 400 x 102 mm (LxPxP)
  • Poids : 5.8 kg
  • Prix : 1 000 € 

Plus d'infos :
Constructeur : www.onix-hifi.com
Distributeur : www.jffdiffusion.fr



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