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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Pur Bach le 5 avril 2016 au Théâtre des Champs-Elysées (Paris)

Knauer concert

Orchestre de chambre de Paris ; Direction et piano : Sebastian Knauer ; Deborah Nemtanu :violon ; Marina Chamot-Leguay : flûte
5 avril 2016,20h, Théâtre des Champs-Elysées
Concerto pour flûte, violon et piano en la mineur, BWV 1044
Concerto pour piano No1 en ré mineur, BWV 1052
Concerto pour piano No4 en la majeur, BWV 1055
Concerto brandebourgeois No5 en ré majeur, BWV 1050

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C’est au grand Cantor de Leipzig qu’était entièrement consacré ce concert au Théâtre des Champs-Elysées en cette soirée du 5 avril 2016.

Une œuvre exigeant de ses interprètes une virtuosité sans faille débutait ce concert. Il s’agissait du Concerto pour flûte, violon et piano BWV 1044, composé à Leipzig vers 1745. Doté des trois mouvements traditionnels, ce Concerto débutant par un Allegro imposant, va se poursuivre par un Adagio d’une grande intensité. La conclusion de ce Concerto en la mineur a lieu sous la forme d’un Alla breve, lui aussi écrit de manière très virtuose. Le deuxième Concerto du programme n’est autre que le fameux Concerto pour piano No1 en ré mineur BWV 1052, un Concerto qui assurément est la plus célèbre de ses œuvres concertantes pour clavier. Il comporte également trois mouvements dont un Allegro initial d’une force et d’une énergie redoutables. Cet Allegro sera suivi d’un Adagio violemment expressif dans lequel Bach semble prendre toute la mesure des souffrances qui accablent l’humanité. Contraste heureux avec le douloureux mouvement précédent, l’Allegro final penche davantage vers l’allégresse et la joie. Le Concerto pour piano No4 en la majeur BWV 1055, échappe à la sombre tonalité du précédent Concerto (ré mineur) et affiche un lumineux la majeur peu synonyme de tristesse. Pourtant le Larguetto central, une sicilienne, incline parfois vers une sorte de tristesse voilée et diffuse. C’est avec le Concerto brandebourgeois N°5 en ré majeur, BWV 1050, que prend fin ce concert Johann Sebastian Bach. Il est en fait l’avant-dernier d’une célèbre série de six que le compositeur fait parvenir au margrave de Hambourg en 1721. Dans cette extraordinaire série des Six Concertos brandebourgeois, le grand Cantor de Leipzig affirme avec une incroyable maestria le haut niveau auquel est parvenue son écriture instrumentale. Ce Concerto brandebourgeois No5 résume lui aussi la maîtrise étonnante atteinte par Johann Sebastian Bach dans le domaine à la fois instrumental et concertant. C’était au chef allemand Sebastian Knauer de diriger ce soir-là l’Orchestre de chambre de Paris de son piano. Une direction vigilante et hautement musicale caractérisée par un choix de tempos d’une justesse totale. A ses côtés officiaient avec diligence et virtuosité deux solistes de grande qualité : Deborah Nemtanu, violon et Marina Chamot-Leguay, flûte.

Texte de Michel Jakubowicz



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