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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Airs pour Farinelli à la salle Gaveau (concert du 2 février 2016)

Vivica Genaux airs casqtrats gaveau

Vivica Genaux, mezzo-soprano
Les Musiciens du Louvre
Thibault Noally, premier violon et direction
Concert du Mardi 2 février 2016 à 20h30 à la Salle Gaveau (Paris)
www.philippemaillardproductions.fr

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Une soirée musicale dédiée à Farinelli, castrat soprano italien dont l’influence sur l’opéra du XVIIIe siècle fut énorme.

Porpora (1686-1768) participa très largement à son ascension dans le monde de l’opéra ainsi que Métastase avec qui il se lia aussi d’amitié. C’est après une carrière qui le mena  à Londres, Vienne, la cour d’Espagne pour finalement  regagner Bologne où  tout en se livrant à la composition musicale, il pratiqua également la viole d’amour et le  clavecin. Le programme qui d’une certaine façon lui rendait hommage ce soir-là Salle Gaveau débutait par une Sinfonia de Nicola Porpora provenant de son opéra Agrippina composé en 1708.C’est avec un Aria de Pietro Torri « Vo che in mezzo del furore » tiré de son opéra Nicomède que la mezzo-soprano Vivica Genaux débutait ce récital. Natif de l’Italie du Nord, Pietro Torri (vers 1650-1737), organiste, compositeur, actif en Bavière où il est Kapelmeister du margrave de Bayreuth en 1672, laisse une œuvre abondante constituée d’opéras, d’oratorios et de musique de chambre instrumentale. C’était avec un Recitativo « Oh volesser gli Dei & et aria Dolci freschi aurette », provenant également d’un opéra de Porpora  avec (Polifemo) que se poursuivait ce récital. La musique instrumentale s’imposait à nouveau avec un Concerto pour deux violons & violoncelle en sol mineur RV 578a d’Antonio Vivaldi (1678-1741). Contemporain de son Concerto funebre RV 579 pour violon, hautbois, chalumeau et trois violes « all inglese », le Concerto RV 578 est d’une structure inhabituelle chez Vivaldi puisqu’il possède quatre mouvements. Après cet intermède purement instrumental, un nouvel Aria de Porpora « Il Piè s’allontana » extrait de la sérénade L’Angelica s’affichait. En guise de fin de  première partie c’était à l’Aria très martial « Qual guerriero in campo armato » extrait d’un opéra de Riccardo Broschi (Idaspe) de s’imposer avec une force quasi-dévastatrice.

THIBAULT NOALLY violon airs castrats gaveau

Riccardo Broschi (1697-1756) qui n’est autre que le frère de Farinelli est l’auteur d’opéras héroïques composés entre 1728 et 1735.Son opéra Adriano un Siria fut représenté à Stuttgart en 1735 par la troupe d’opéra du duc Carl Alexandre. C’est avec l’Aria « Sposa non mi conosci », tiré de l’opéra La Merope de Geminiano Giacomelli (1692-1740) que débutait la seconde partie de ce concert. C’est précisément dans cet opéra que Farinelli et un autre castrat célèbre (Caffarelli) se produisaient à Venise .Porpora faisait à nouveau sa réapparition avec l’Aria « Come nave in ria tempesta » extrait de son opéra Semiramide Regina di Assiria, cédant la place à une superbe pièce instrumentale « Fuga e Grave en sol mineur » de Johann Adolf Hasse (1699-1783). Prolifique compositeur d’opéras, Johann Adolf Hasse se partage entre Venise, Dresde, Berlin et Vienne et se présente comme un concurrent sérieux d’un compositeur tel que Haendel. Retour à l’opéra Polifemo de Porpora avec l’Aria « Alto Giove » alors que le récital s’achève avec l’Aria « Son qual nave ch’agitata » tiré de l’opéra Artaserse de Riccardo Broschi. C’est donc avec la mezzo-soprano Vivica Genaux native de l’Alaska que se donnait ce concert donné à la Salle Gaveau ce mardi 2 février 2016. Les superlatifs manquent pour qualifier les incroyables prouesses vocales de cette artiste lyrique. La virtuosité incroyable et parfaitement maîtrisée de Vivica Genaux convainquait le public subjugué de la Salle Gaveau qui réclamait (et obtenait) deux bis de la part de la cantatrice. Il faut dire que ce succès reposait aussi bien entendu sur la présence d’un orchestre baroque bien connu puisqu’il s’agissait des Musiciens du Louvre dirigé avec une énergie et une authentique musicalité par son premier violon : le talentueux Thibault Noally. Un récital virant au vertige vocal, obtenu par la présence d’une mezzo-soprano exceptionnelle : Vivica Genaux.

Texte de Michel Jakubowicz

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