Skip to main content
PUBLICITÉ
  • Michel Jakubowicz
  • Musique

CD : Claude Debussy par Michel Dalberto (piano)

CD Michel Dalberto Debussy

Michel Dalberto, piano
Claude Debussy (1862-1918)
Children’s Corner
Images (2e série)
Préludes(2e Livre)
Aparté (Distribution Harmonia Mundi)
Durée du CD ; 71’19’’
Notation :etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge (5/5)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Si Claude Debusy nous a donné dans le domaine de l’opéra Pelléas et Mélisande, La Mer, Jeux et Ibéria pour l’œuvre symphonique, son œuvre pianistique est tout aussi passionnante.

Children’s Corner qui débute ce recueil, malgré ses titres souvent humoristiques(en anglais)  séduit d’abord par sa  richesse harmonique et l’incroyable précision de sa construction. La première pièce de Children’s Corner au titre assez cocasse « Doctor Gradus ad Parnassum » possède déjà toutes les caractéristiques propres à ses dernières œuvres pour piano : légèreté et transparence. Jimbo’s Lullaby, qui est la deuxième pièce, nous plonge dans les sphères du rêve. Serenade for the Doll avec ses rythmes sautillants est plus espiègle et ménage des changements harmoniques imprévus. The Snow is dancing qui constitue la quatrième pièce de Children’s Corner semble nimbée d’une tristesse voilée et va laisser place à l’avant dernière pièce de ce recueil : The Little Shepherd, une pièce qui semble encore sous l’influence de la précédente mais tente avec succès de s’en affranchir. Avec la pièce finale, le bondissant et trépidant Golliwogs cake-walk, nous sommes projetés dans un univers bien différent où tout surprend par son excentricité et sa nouveauté. Avec Images (2e série) qui fait suite à ce Children’s Corner c’est d’abord à la mystérieuse pièce pour piano Cloches à travers les feuilles que nous sommes confrontés. Les gris et les noirs dessinent un paysage aux contours flous, nous laissant deviner au loin de subtiles impressions visuelles. Poissons d’or qui clôt ces Images (2e série) se charge encore davantage de mystère, égrenant d’étranges harmonies venues d’horizons inconnus. Dernier volet de ce CD, Préludes (2e Livre) qui date de 1913, comprend douze pièces. Feuilles mortes, qui est la deuxième pièce de ce recueil, accentue encore plus un sentiment fait de solitude et de tristesse latente. Heureusement l’enchantement refait surface avec Les fées sont d’exquises danseuses qui annule toute tristesse par son effervescence lumineuse. Bruyères, qui lui succède, prolonge cette impression de gaieté par sa légèreté souriante. Un personnage comique vient de faire son apparition : Général Lavine-eccentric. Il se meut avec de bizarres et imprévisibles mouvements. Il va s’effacer pour laisser La terrasse des audiences du clair de lune s’imposer, dévoilant lentement tous les mystères que cette pièce recèle. Ambiance feutrée pour Ondine (dont on sait que Maurice Ravel évoque la présence dans son Gaspard de la Nuit écrit pour le piano en 1908).Canope déroule de bien étranges harmonies et semble parfois s’aventurer vers d’angoissantes profondeurs. Les Tierces alternées, par son impatience nerveuse, accentue une impression de vertige indéfinissable. Quant au dernier Prélude : Feux d’artifice il éclabousse de lumière un paysage nocturne soudainement irradié d’une incroyable clarté. L’enregistrement de ces pièces pour piano de Claude Debussy a été capté en direct au Teatro Bibiena  (Mantoue, Italie le 30 mai 2015, par le pianiste Michel Dalberto qui nous livre ici une vision de l’œuvre pour piano de Claude Debussy infiniment poétique, ciselant avec une acuité sans pareille les méandres sonores infinis surgis de la palette musicale d’un des plus grands compositeurs français.

texte de Michel Jakubowicz

Acheter en ligne

LA SUITE APRÈS LA PUB


Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ