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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert du 13 mai au Grand Auditorium de Radio France, dirigé par Ton Koopman : Bach, Haendel et Haydn

ton-koopman

Orchestre Philharmonique de Radio France
mercredi 13 mai 2015
Grand Auditorium
Hélène Collerette, violon
Hélène Devilleneuve, hautbois
Daniel Raclot, violoncelle
Jean-François Duquesnoy, basson
Ton Koopman, direction

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Poursuivant son exploration de l’immense répertoire du XVIIIe siècle, Ton Koopman proposait à l’auditoire du grand Auditorium un programme peu banal regroupant des œuvres de Bach, Haendel et Haydn.

En effet, Ton Koopman décidait d’ouvrir son programme avec la Symphonie n°105 « concertante » Hob.1/105 de Haydn. Bien qu’appelée Symphonie n°105 cette Symphonie de Haydn constituée de trois mouvements est en réalité très proche de la forme Concerto puisque elle réunit quatre solistes (violon, violoncelle, hautbois, basson) .Haydn semble par la suite délaisser ce genre d’œuvres à mi-chemin du Concerto et de la Symphonie alors que Mozart produira dans ce même domaine, une Sinfonia concertante pour hautbois, clarinette cor et basson K.297b ainsi qu’une Symphonie concertante pour violon et alto K.364.Bien que composée en 1792 lors de son premier voyage à Londres et donc contemporaine des fameuses Symphonies « londoniennes » la Symphonie No105 de Haydn richement dotée sur le plan instrumental ne comporte pas de clarinette mais fait appel à deux cors, deux trompettes, bassons, hautbois. L’Allegro qui débute la Symphonie n°105 possède une vivacité, une énergie impressionnante, laissant aux quatre solistes la possibilité de s’exprimer pleinement. Après un Andante chaleureux l’œuvre  se termine par un vigoureux Allegro con spirito prolongeant le dynamisme du premier mouvement laissant à nouveau aux quatre solistes de belles opportunités pour intervenir dans le discours musical. C’était maintenant à Johann Sebastian Bach de figurer dans ce programme avec son Concerto pour violon et hautbois BWV 1060R. En fait ce Concerto pour violon et hautbois est une reconstitution d’un Concerto pour deux clavecins composé autour de 1720, alors que Johann Sebastian Bach est établi à Köthen. Ton Koopman terminait son concert de façon spectaculaire en choisissant d’interpréter le Concerto a due cori No3 de Georg Friedrich Haendel, que le compositeur eut l’heureuse idée de faire jouer en guise d’intermède durant l’exécution de son oratorio Judas Maccabaeus le premier avril 1747 à Covent Garden à Londres. Ton Koopman pour exécuter ce Concerto No3 a due cori (dernier d’une série de trois) adoptait une disposition très particulière, scindant l’Orchestre Philharmonique de Radio France en deux sections quasiment identiques. De manière symétrique il répartissait quatre cors (munis de leurs pistons) et six instruments à vent (hautbois et bassons) ainsi que les cordes. Ce dispositif ainsi réalisé permettait à Ton Koopman d’obtenir de la part des quatre cors d’extraordinaires effets d’écho, rapprochant ainsi considérablement ce Concerto a due cori No3 d’une autre œuvre  orchestrale qui assura à Haendel une gloire certaine : la Water Music. Hélène Collerette, violon (et premier violon solo à l’Orchestre Philharmonique de Radio France), Hélène Devilleneuve, hautbois, Daniel Raclot, violoncelle, Jean-François Duquesnoy, basson, tous premiers solos à l’Orchestre Philharmonique de Radio France, remportaient dans les œuvres  de Haydn tous les suffrages d’un public emballé par leur prestation. Ton Koopman qui les accompagnait avec générosité et beaucoup d’engagement, obtenait pour son exécution vibrante et spectaculaire du Concerto a due cori de Haendel un tel succès qu’il redonnait en bis au public enchanté un fragment de ces fameux passages en écho nous promettant pour de prochains concerts de nous offrir les Concertos a due cori No1 et No2.

Texte de Michel Jakubowicz



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