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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert du 12 mai au Théâtre des Champs-Elysées : Nathalie Stutzmann, "Promenades à Salzbourg"

Nathalie Stutzmann Julian Bliss

Orchestre de Chambre de Paris
Nathalie Stutzmann, direction
Julian Bliss, clarinette
Mozart : Symphonie No35 « Haffner »
Mozart : Concerto pour clarinette et orchestre en la majeur
Mozart : Symphonie No41 « Jupiter »

LA SUITE APRÈS LA PUB

Précédée par deux grandes réussites dans le domaine de la Symphonie (No33 K.319 et No34 K.338) la Symphonie No35 K.385 dite « Haffner » date de 1782 et est composée hâtivement alors que Mozart doit à tout prix terminer l’orchestration de son Singspiel « L’Enlèvement au sérail ».

Pourtant rien ne laisse penser à une baisse de l’inspiration de Mozart durant toute la durée de cette Symphonie d’une vivacité et d’une invention jamais prises en défaut. En deuxième position c’était au singulier Concerto pour clarinette et orchestre K.622 de Mozart de figurer dans ce concert. Comme toutes les œuvres ultimes du compositeur de Don Giovanni et du Requiem, ce Concerto est d’une écriture très complexe mais possède également une dimension dramatique contenue dans son second mouvement. Le Concerto pour clarinette et orchestre de Mozart sera interprété pour la première fois le 16 octobre 1791 par le célèbre clarinettiste de l’époque Anton Stadler (1753-1812) également connu comme compositeur. C’est avec la dernière Symphonie No41 « Jupiter »k.551que prend fin ce concert dirigé par Nathalie Stutzmann. S’ouvrant par un Allegro vivace d’une force presque impitoyable qui semble s’avancer sans rencontrer d’obstacles, cette Symphonie No41 laisse la place à un Andante cantabile semblant plus chargé d’inquiétude même si la douleur n’égale pas le mouvement lent de sa Symphonie précédente l’inquiétante et fiévreuse Symphonie No40 en sol mineur K.550.Le bref Menuetto qui suit cet Andante est d’une vivacité extraordinaire et s’efface pour laisser place à un Finale triomphal. Cette œuvre flamboyante , bien différente des sombres nuées pré romantiques qui semblent s’accumuler à loisir dans la Symphonie No40 K.550 sera terminée par Mozart durant le mois d’août 1788.Mozart, alors qu’il à utilisé avec génie la clarinette dans les Symphonies No35, 39 et 40, renonce à associer cet instrument à l’orchestration de son ultime Symphonie No41 se contentant des bois , deux cors , deux trompettes, cordes et percussion. C’était à Nathalie Stutzmann, Contralto et chef de son Orchestre de Chambre Orfeo 55, de diriger l’Orchestre de Chambre de Paris dans ce concert entièrement consacré à Mozart. D’emblée dans la Symphonie No35 Haffner (ainsi que dans la Symphonie No41) de Mozart elle adoptait des tempos souvent foudroyants, précis, permettant de mieux appréhender ses choix esthétiques. Nathalie Stutzmann confirme ainsi que sa vision de Mozart s’inscrit davantage dans la continuité de Nikolaus Harnoncourt et  de Sir John Eliot Gardiner  que dans celle de chefs d’orchestre plus traditionnels comme Karl Böhm et Josef Krips. Ce concert était aussi l’occasion de découvrir un extraordinaire clarinettiste : le jeune Julian Bliss doté d’une sensibilité et d’une virtuosité incroyables qui s’imposait triomphalement dans le Concerto pour clarinette et orchestre de Mozart.

Texte de Michel Jakubowicz



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