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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Soirée hongroise au Théâtre des Champs-Elysées le 7 avril

soiree Honfroise au Theatre des Champs-Elysees

avec Nelson Goerner, piano
Orchestre de Chambre de Paris
direction : Thomas Zehetmair

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Théâtre des Champs-Elysées
mardi 7 avril 2015, 20h
KODALY : Danses de Galanta
LISZT : Concerto pour piano et orchestre No1 en mi bémol majeur
BARTOK : Musique pour cordes, percussion et célesta
www.orchestredechambredeparis.com

Une soirée hongroise qui débutant dans le XXe siècle, reviendra au XIXe siècle en pleine période romantique, pour finalement revenir à nouveau au XXe siècle. C’est d’abord avec Zoltan Kodaly que débutait ce concert hongrois. Il s’agissait des Danses de Galanta datant de 1933 et dont la première exécution publique aura lieu à Budapest dirigée par Ernst von Dohnanyi dont l’œuvre la plus célèbre est sans doute les Variations sur une chanson enfantine pour piano et orchestre.

Ces Danses de Galanta furent précédées en 1930 par les Danses de Marosszek, qui témoignent elles aussi de la virtuosité d’écriture orchestrale de Kodaly. Ces qualités d’orchestrateur se retrouvent également dans les Variations « Le Paon », le Concerto pour orchestre et son unique Symphonie. Les Danses de Galanta séduisent par leur vivacité, leurs couleurs instrumentales influencées par la musique tzigane qui marqua d’ailleurs durablement Kodaly au temps de son enfance. En deuxième partie nous étions invités à nous plonger en plein cœur  du romantisme européen  dont Liszt était sans conteste un des plus illustres représentants. Ce Concerto pour piano de Liszt (composé à Rome entre 1839 et 1840) fut créé de manière assez exceptionnelle puisque Hector Berlioz dirigeait l’orchestre alors que la partie de piano était bien sûr assurée par le compositeur (Franz Liszt) en personne. Cette création avait lieu dans un cadre prestigieux : le château de Weimar. L’œuvre  dédiée au compositeur  Henry(Carles) Litolff auteur d’un Concerto symphonique pour piano et orchestre opus 102 relativement célèbre, est construite en quatre mouvements mais peut parfois s’apparenter à une sorte  de Poème Symphonique pour piano et orchestre. Pour la dernière partie du concert, nous étions à nouveau de retour au XXe siècle dans une période où à l’horizon commençaient à s’accumuler de sombres nuages annonçant de futurs cataclysmes qui allaient plonger l’Europe dans la deuxième guerre mondiale. Cette Musique pour cordes, percussion et célesta précède une autre œuvre  majeure de Bartok : sa Sonate pour deux Pianos et percussion qui, elle, sera composée en 1937.La Musique pour cordes, percussion et célesta sera créée par celui qui fit tant pour la musique contemporaine : Paul Sacher qui dirigera l’œuvre  avec l’Orchestre de chambre de Bâle le 21 janvier 1937. L’œuvre écrite uniquement pour cordes et percussion s’articule en quatre mouvements, débute par un  Andante tranquillo qui laisse s’installer un climat plein d’inquiétude. Le second mouvement (Allegro) fait appel  à des rythmes inouïs et des mélodies populaires. Le troisième mouvement (Adagio) d’un caractère nocturne affirmé, nous ramène vers l’angoisse, semblant pressentir les évènements dramatiques qui peu à peu se mettent en place. Le dernier mouvement laisse exploser une joie presque délirante, comme si Bartok rejetait dans l’ombre pour un temps ces évènements terribles qu’il pressent. C’est Thomas Zehetmair qui dirigeait ce soir-là l’Orchestre de chambre de Paris, insufflant au Danses de Galanta de Kodaly leur couleur et leur dynamisme communicatif. Très belle performance de Nelson Goerner, donnant au Concerto pour piano de Liszt tout son panache romantique. Quant à la Musique pour cordes, percussion et célesta de Bartok, Thomas Zehetmair la transforme, avec l’Orchestre de chambre de Paris, en un immense poème fait de dramatisme intense et de joie explosive !

texte de Michel Jakubowicz

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