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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Brahms Serenades par le Gewandhausorchester sous la direction de Riccardo Chailly

Brahms Serenades Ricardo Chailly

Sérénade No1 op.11
Sérénade No2 op.16
Decca (Universal)
durée du CD: 65’19’’
Notation: etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orange(5/5)

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Composées entre 1857 et 1860, ces deux Sérénades regardent très nettement vers le passé en prenant pour modèle Mozart et surtout Haydn dont Brahms étudie avec beaucoup de ferveur les symphonies.

Ecrite en Ré Majeur la première Sérénade op.11 de Brahms prend visiblement comme modèle l’ultime Symphonie londonienne de Haydn, la fameuse Symphonie No104« Londres ».Débutant par un puissant Allegro molto plutôt optimiste et conquérant, la Sérénade No1 propose en seconde position un Scherzo dont l’expression est nettement plus méditative voire plus mélancolique. Avec l’Adagio qui suit ce Scherzo, l’impression de joie un peu exaltée qui prédominait dans le premier mouvement s’estompe encore davantage et laisse place dans cet Adagio à une ambiance presque tourmentée. Mais l’atmosphère change quelque peu avec le Minuetto I et II qui constitue la quatrième partie de cette Sérénade No1, ici le climat bien que légèrement tendu n’incline pas vers l’inquiétude. Avec ce Scherzo qui suit, Brahms retrouve l’énergie et la joie qui caractérisaient l’élan irrésistible de l’Allegro molto débutant la Sérénade, le tout sur fond nettement cynégétique rappelant une chasse romantique. Avec le Rondo qui met fin à cette Sérénade No1, Brahms renoue avec l’enthousiasme généré par l’Allegro initial et le deuxième Scherzo de La Sérénade, concluant l’œuvre par une joyeuse fanfare. C’est en novembre 1859 que Brahms termine sa Sérénade No2 op.16.Exécutée pour la première fois à Hambourg en février 1860, cette Sérénade reçoit de la part de son auditoire un accueil extraordinaire. Tout comme dans sa première Sérénade, Brahms rend encore ici un hommage aux deux grands compositeurs du XVIIIe siècle : Mozart et Haydn. Mais Brahms fait des choix instrumentaux radicalement différents par rapport à la première Sérénade op.11 en supprimant par exemple les violons. Ce qui d’une certaine façon assombrit quelque peu le climat général de l’œuvre. Cette Sérénade No2 op.16 débute par un Allegro moderato beaucoup moins optimiste que celui de la première Sérénade, donnant à cette première partie des couleurs presque automnales. Un Scherzo succède à cet Allegro. Malgré sa brièveté et sa relative vivacité l’ambiance reste vaguement nimbée de tristesse bizarre. L’Adagio qui suit ce Scherzo frôle souvent la tension et a toujours tendance à s’incliner vers la mélancolie. Avec le Quasi menuetto qui suit, Brahms nous mène vers d’étranges rivages, consistant en un mélange de tristesse et de sérénité. C’est seulement avec le Rondo qui met fin à cette Sérénade No2 que Brahms retrouve un peu la joie exubérante du Rondo conclusif de la Sérénade No1 .Il existe de nombreuses versions de référence de ces deux Sérénades de Brahms. Parmi celles-ci il convient de citer les versions dues à des chefs réputés tels que Claudio Abbado, Leonard Bernstein, Istvan Kertesz et Bernard Haitink. La version de ces deux Sérénades que propose Riccardo Chailly se distingue par son élégance, son raffinement, ses couleurs et surtout par son extraordinaire légèreté. Tout cela obtenu grâce à un orchestre allemand exceptionnel : le Gewandhausorchester que l’on peut comparer sans hésitation à d’autres grandes phalanges allemandes telles que la Philharmonie de Berlin et l’Orchestre de la Staatskapelle de Dresde.

texte de Michel Jakubowicz

CD disponible sur Amazon

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