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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert du 17 septembre au Théâtre des Champs-Elysées : Mozart, Dvorak, Vanhal par Sir Roger Norrington

SIR-ROGER NORRINGTON

Orchestre de Chambre de Paris dirigé par Sir Roger Norrington
Fany Maselli, basson
Henri Roman, basson

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Mozart : La Clémence de Titus, ouverture
Dvorak : Sérénade pour cordes en mi majeur
Vanhal : Concerto pour deux bassons et orchestre en fa majeur
Mozart : Symphonie no38 en ré majeur « Prague »

concert du 17 septembre 2014
Théâtre des Champs-Elysées

Après avoir dirigé l’Orchestre symphonique de la radio de Stuttgart de 1988 à 2011, Sir Roger Norrington a décidé de prendre en mains les rennes de l’Orchestre de Zurich dont les principaux chefs précédents étaient Edmond de Stoutz et Howard Griffiths.

C’est durant la longue et fructueuse période située entre 1988 et 2011 alors qu’il est à la tête de l’Orchestre symphonique de la radio de Stuttgart que Sir Roger Norrington réalise un grand nombre d’enregistrements consacrés non seulement à Mozart mais également à Mendelssohn, Schumann, Brahms et enfin au grand répertoire post- romantique représenté par les symphonies de Bruckner et Mahler. Pour débuter ce concert du 17 septembre 2014 qu’il donnait avec  l’Orchestre de Chambre de Paris, Sir Roger Norrington avait choisi de diriger l’Ouverture de La Clémence de Titus de Mozart. Cet opéra constitue une des dernières incursions de Mozart dans le domaine de l’opéra puisque sa composition remonte à l’été de 1791 et que malheureusement Mozart disparaît le 5 décembre 1791 ! Une ouverture richement orchestrée qui fait la part belle à la clarinette que Sir Roger Norrington, à la tête de l’Orchestre de Chambre de Paris, met particulièrement bien en valeur dans l’interprétation qu’il en donne.  Placé sous le signe de Prague ce concert ne pouvait guère faire l’impasse sur le plus célèbre représentant de la musique tchèque du XIXe siècle : Anton Dvorak. Peut-être influencé par Brahms auteur lui- même de deux Sérénades, Dvorak va également en composer deux, l’une pour instruments à vent, la seconde choisie par Sir Roger Norrington étant exclusivement écrite pour cordes seules. Profondément slave et totalement dégagée de l’influence de Brahms qui pourtant réapparaîtra dans certaines de ses symphonies, cette Sérénade pour cordes de Dvorak trouve en Sir Roger Norrington un ardent défenseur, exaltant avec beaucoup de sensibilité l’aspect chaleureux et lyrique d’une œuvre somme toute relativement peu exécutée au concert. Avec le Concerto pour deux bassons de Jan Krtitel Vanhal le chef britannique nous fait découvrir un compositeur tchèque largement délaissé de nos jours .Né en 1739( ce qui en fait un contemporain de Joseph Haydn) et disparu en 1813,Jan Krtitel Vanhal a pourtant laissé à la postérité un nombre considérable d’œuvres comprenant non seulement de nombreuses Messes mais également un oratorio et surtout un nombre impressionnant de quatuors à cordes(une centaine) sans compter de nombreux concertos ainsi que des œuvres pour piano. Subissant bien sûr l’influence de Joseph Haydn qui est la personnalité musicale la plus célèbre de son temps, Vanhal va composer à l’égal de celui-ci plus de cent symphonies dont la plupart restent ignorées des mélomanes d’aujourd’hui. Sir Roger Norrington jetait son dévolu sur un concerto pour deux bassons et orchestre en fa majeur, qui bien que subissant l’influence du mouvement pré- romantique « Sturm und Drang » reste néanmoins dans la lignée des œuvres de Haydn et Mozart. Fany Maselli et Henri Roman, bassons donnaient de ce concerto pour deux bassons une interprétation aérienne, très virtuose, habilement soutenus par l’Orchestre de Chambre de Paris énergiquement dirigé par Sir Roger Norrington. Bien sûr, ce concert placé sous le signe de Prague ne pouvait se conclure que par la Symphonie n°38 « Prague » de Mozart. Bizarrement réduite à trois mouvements et datant de 1786, cette symphonie dont l’orchestration ne fait malheureusement pas appel à la clarinette omniprésente dans la Symphonie n°39, débute par un premier mouvement incroyablement long qui égale le futur premier mouvement de la Troisième Symphonie dite « Héroïque » d’un certain Ludwig van Beethoven ! Beaucoup plus bref, l’Andante qui constitue le deuxième mouvement ne sera bien sûr pas suivi du traditionnel  Menuet que Mozart et Haydn ont hissé à des sommets de virtuosité et d’invention mélodique. La Symphonie n°38 dite « Prague » s’achève par un étourdissant Presto qui nous rappelle utilement que sous l’auteur de symphonies le compositeur d’opéra est toujours présent. Sir Roger Norrington, chef mozartien confirmé donne de cette symphonie « Prague »une version à la fois lumineuse, dynamique, et totalement habitée.

texte de Michel Jakubowicz

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