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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

(Concert) Festival Présences 2014 – Paris Berlin (Concert 1, Théâtre du Châtelet)

Prsences 2014

Orchestre National de France
Sabine Toutain, alto
Jörg Widmann, clarinette
Ilan Volkov, direction
(création française)
Jörg Widmann
Elégie pour clarinette et orchestre
Oliver Schneller
Wuxing/Water (commande de Radio France création mondiale)
Hans Werner Henze
Sebastian im Traum

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Jeudi 13 février 2014, 20h

 

Pour débuter ce premier concert Présences 2014, Fabien Lévy offrait en création française Hérédo-Ribotes pour alto solo et cinquante et un musiciens d'orchestre. Créé au Konzerthaus de Berlin le 25 janvier 2003, Hérédo -Ribotes de Fabien Lévy prend l'allure d'un Concerto pour alto, s'appuyant sur une orchestration qui va très loin dans la fragmentation, faisant appel à des couleurs sonores inédites obtenues au prix d'un raffinement extrême dans l'écriture des différentes parties de l'œuvre. Autre singularité d'Hérédo-Ribotes : la présence insolite de quatre cors détachés de la masse orchestrale et se positionnant ce soir-là en quatre endroits de la Corbeille du Théâtre du Châtelet. En deuxième partie de ce premier concert Présences 2014, figurait Elégie pour clarinette et orchestre de Jörg Widmann, élève du regretté Hans Werner Henze qui nous a quittés en 2012.C'est au chef Christoph von Dohnanyi que revenait la tâche de créer l'œuvre à Hambourg le 11 juin 2006 avec l'orchestre de la NDR. Sept ans plus tard on se rend compte que l'œuvre de Jörg Widmann n'a rien perdu ni de sa modernité et encore moins de son intensité, surtout si comme cette soirée -là Jörg Widmann assurait le rôle de clarinette solo dans sa propre composition.

La troisième œuvre qui s'inscrivait au programme de ce concert était donnée en création mondiale. Il s'agissait de WuXing/Water d'Oliver Schneller, en fait deux œuvres distinctes s'inspirant de la cosmologie chinoise, où le compositeur utilise une riche palette orchestrale permettant d'appréhender avec succès la complexité du sujet. Ultime jalon de ce concert c'était au grand compositeur Hans Werner Henze de conclure ce premier concert de Présences 2014.Si les sept Symphonies, les opéras du compositeur ont conquis depuis longtemps un auditoire important à l'exemple d'un Paul Hindemith, on ignorait un peu trop les compositions récentes d'Hans Werner Henze comme cette œuvre Sebastian im Traum qui date de 2004.Pourtant, elle eut l'insigne honneur d'être dirigée pour sa première exécution par un des plus grands chefs de notre temps : Mariss Jansons. Cela se passait le 22 décembre 2005 avec l'un des plus grands orchestres du monde : l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam . Dans Sebastian im Traum, Hans Werner Henze s'inspire du poète salzbourgeois Georg Trakl, restituant avec beaucoup d'intuition, de sensibilité, tout un monde nocturne, visionnaire, plongeant dans une sorte d'irréalité subjective. Ce premier concert de Présences 2014 était assuré avec brio par l'Orchestre National de France, animé avec passion par Ilan Volkov. Une soirée qui nous laisse deviner les futurs compositeurs qui seront programmés pour les prochains concerts et qui ont pour noms Hans Werner Henze, Pierre Boulez, Helmut Lachenman, Wolfgang Rihm....
Michel Jakubowicz

www.chatelet-theatre.com

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