CD : Bach, Mozart - Préludes et fugues par le trio Lenitas
Durée : 52’ 52’’
Gallo CD 1399
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Notation : 
(4/5)
C’est à l’âge de vingt-six ans que Mozart a découvert Jean-Sébastien Bach, par l’intermédiaire d’un mélomane collectionneur de partitions, le baron van Zwieten. A cette époque-là, la musique de Bach, mort depuis trente-deux ans déjà, était considérée comme dépassée, vieillotte, archaïque, par les crétins habituels qui font les modes.
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C’est d’ailleurs assez consternant de voir que le film tourne en boucle et que ce genre d’habitude qui consiste à vouer aux gémonies ce qui précède fait toujours florès : la bêtise seule serait donc immortelle ? Revenons à Mozart. Il est séduit par ces musiques « dépassées » et les transcrit pour trio à cordes dans deux cahiers. Est-ce du Bach ou du Mozart ? La clé, subtilement, en est donnée par ce CD intelligent et par le trio Lenitas. Après avoir joué six préludes et six fugues (K 404a) ainsi transcrites par Mozart, Serge Charlet (vln) et les frères Martigné, François (avln) et Guillaume (cello), nous jouent, pour exemple, la transcription rigoureusement fidèle, faite par l’organiste suisse Guy Bovet, du lento et de l’allegro de la sonate pour orgue n°6 de Jean-Sébastien Bach qui ont servi de modèle au prélude et à la fugue n°1 du cahier K 404a. Et l’on a donc, à l’écoute, ce qu’a rédigé Mozart, et ce qu’il « aurait dû » rédiger. La différence est patente, tout en étant parfois très subtile. Le disque est un régal. Toutefois, une non-relecture du livret ou un copié-collé fâcheux font que le texte allemand est complet, mais que la traduction française voit ses notes de bas de pages, (1) ou (4) par exemple, ne renvoyer à… rien du tout. Quant à la traduction anglaise, elle, elle n’a tout simplement pas de notes. Elles sont pourtant très utiles. Reportez-vous donc aux pages 20 et 21 du livret, et bonne traduction.