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CD : Kanae Endo - Récital Américain

kanae-endo-recital-americainLouis Moreau Gottschalk (1829-1869)
Heitor Villa-Lobos (1887-1959)
Alberto Ginastera (1916-1983)
par Kanae Endo (p)
Durée : 1h 5’ 25’’
FOR 16866
www.domdisques.com
www.kanaeendo.com
Notation : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-demi-rouge(4,5/5)

La jeune pianiste japonaise Kanae Endo, qui a longtemps, par goût, étudié en France (elle est la dernière élève de notre regrettée France Clidat, disparue en mai dernier) a choisi trois compositeur classiques américains, Gottschalk, Villa-Lobos et Ginastera, pour un récital à la saveur sud-américaine. Le néo-orléanais Louis Moreau Gottschalk étant de culture caribéenne autant qu’hispano-américaine. C’est par lui que commence ce récital avec cinq morceaux de piano, dont le fameux «Le Bananier, chanson nègre » qui termine sa trilogie « Bamboula » que les plus audacieux des musicologues considèrent comme un précurseur du ragtime et donc l’extrémité absolue des racines du jazz, puisqu’elle est censée rendre compte des bamboulas que les esclaves noirs jouaient à Congo Square, aujourd’hui square Louis-Armstrong.

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Ces cinq morceaux virtuoses, comme on les appréciait beaucoup à l’époque, qui ont ravi Liszt lui-même et qui ont plu à un public friand de Chopin, sont des caprices, un galop, une fantaisie grotesque (c’est ainsi qu’il l’a appelée) imitant le banjo. Gottschlak se révèle un artiste américain paradoxalement très européen et même, pour tout dire, très français.

Kanae Endo nous joue ensuite un chôros (le cinquième), le Ciclo Brasileiro, et une valse à quatre temps de son deuxième Américain, le Brésilien Heitor Villa-Lobos, beaucoup plus connu et apprécié des cercles européens. Des pièces brillantes et très influencées par Debussy et Chopin, dont, à sa manière très brésilienne, il est un grand continuateur. La pianiste Kanae Endo en est une remarquable ambassadrice, grâce à un jeu et un phrasé très inspirés.

L’Argentin Alberto Ginastera, très sous-médiatisé en Europe par rapport à ce qu’il devrait être,  clôt le CD avec une suite de Danzas criollas, et trois Danzas argentinas, celle du vieux bouvier, très ravélienne, celle de la jeune fille gracieuse, lyrique et mélancolico-sensuelle, et celle du gaucho madré, impétueuse et flamboyante. Du vraiment grand et beau piano.

Cet enregistrement où l’interprète a parfaitement compris et rendu l’esprit divers de ces compositeurs américains montre combien est puéril l’européano-nombrilisme qui sévit dans les endroits à la mode

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