Cd : Jörg Demus - Works for flute and piano
avec Jörg Demus (p) et Patrick Gallois (fl)
Durée : 1h 17’ 42’’
Saphir LVC 0011041
www.saphirproductions.net (Night and Day)
Noation : 
(3,5/5)
Le label Saphir inaugure ce mois-ci un système de promotion particulièrement intéressant : « L’Artiste du mois ». Ce mois-ci, c’est le pianiste Jörg Demus qui a été choisi. Et donc, les CDs sur lesquels il joue sont à prix réduit, à moins de douze euros. Nous avons choisi pour vous ce CD sur lequel, on trouve d’une part des compositions de Jörg Demus, d’autre part des transcriptions d’airs (ou des airs) pour flûte et piano.
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Cela commence par la sonate « Waldsonate » ou sonate forestière, opus 46. Une sonate élégante écrite dans le style néoclassique français du début de siècle (Fauré, Poulenc) pour piano et flûte. A la flûte, c’est le grand flûtiste Patrick Gallois qui s’y colle et le résultat est plus que louable. C’est d’ailleurs lui qui joue en solo le second morceau, le « Syrinx » de Claude Debussy. Puis suivent deux transcriptions pour flûte et piano, la première tirée des Scènes forestières de Robert Schumann, « Vogel als Prophet » (l’Oiseau-Prophète) et le seconde la « Lettre à Elise » de Ludwig van Beethoven, transcriptions que Jörg Demus a voulues autant pour la flûte que pour le piano.
Puis, dans la transcription qu’il a faite du « Im Frühling » d’Ernst Schulze mis en musique par Franz Schubert (D 760), il fait apparaître une voix de soprano, celle de Verena Krause. Viennent ensuite « Les Tournesols », op. 11a, une composition intéressante de Jörg Demus, curieusement d’esprit français chez cet Autrichien de naissance et de culture. Ensuite, toujours avec la voix de Verena Krause, vient une composition sur un des poèmes de Verlaine, « Ecoutez la chanson bien douce », tiré de Sagesse, cet ouvrage pieux qui faisait ricaner le flamboyant athée Arthur Rimbaud (« Trois heures après on avait renié son dieu et fait saigner les 98 plaies de N.S »). Puis, Patrick Gallois et Jörg Demus interprètent la sonate « Le Ramage » op. 38. que le pianiste a composée pour eux deux. Une musique champêtre et bucolique, charmante, simple et naïve à l’image du couplet que Jörg Demus a inventé pour conclure le poème de Verlaine.