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Concert : Olivier Messiaen, Unsuk Chin, Piotr Ilyitch Tchaïkovski par Wu Wei, sheng et Seong Jin Cho

chung-mesiaeh

et l’ Orchestre philharmonique de Radio France
dirigé par Myung-Whun Chung
au Théâtre du Châtelet (Paris) - le vendredi 1er juin 2012

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Un concert placé sous le signe de la Corée qui débutait par une œuvre de jeunesse d’Olivier Messiaen « Les Offrandes oubliées ». Une œuvre où s’affirme déjà la griffe du futur compositeur de la Turangalila Symphonie, de l’Ascension, de Chronochromie et de Et Expecto resurrectionem mortuorum.

En seconde partie Myung- Whun Chung nous proposait une œuvre singulière de la compositrice sud-coréenne Unsuk Chin : Su, concerto pour sheng chinois et orchestre, une œuvre composée en 2009 et créée le 28 août 2009 au Suntory Hall de Tokyo. Au Théâtre du Châtelet, ce fut également le créateur de l’œuvre à Tokyo qui officiait : Wu Wei, qui nous offrait une époustouflante démonstration de virtuosité dans ce concerto pour sheng, d’une écriture très moderne, exigeant de la part de son interprète une incroyable maîtrise de cet étrange instrument proche d’un petit orgue portatif. Très acclamé, le soliste Wu Wei revenait au traditionnel chinois dans un magnifique bis offert au public enthousiaste du Châtelet. Peu orthodoxe, le concert se terminait par un concerto pour piano, en l’occurrence le célébrissime concerto pour piano et orchestre n°1 opus 23 de Tchaïkovski. Une œuvre qui ne suscita chez Anton Rubinstein qu’incompréhension et mépris, ce qui n’empêcha nullement Tchaïkovski de ne pas en retrancher une note et de le graver tel quel ! Révisé plusieurs fois, ce concerto sera finalement créé à Boston le 25 octobre 1875 sous la direction de Benjamin Johnson Lang avec au piano le célèbre chef d’orchestre Hans von Bülow.
Mais ce soir du 1er juin 2012 au Théâtre du Châtelet, se produisait comme soliste dans ce concerto de Tchaïkovski  le jeune pianiste coréen Seong Jin Cho premier prix au 6e Concours international Frédéric Chopin en 2008 ! Ce très jeune pianiste né en 1994 affirme dès l’Allegro  un style foudroyant, étincelant, insufflant à l’Andantino toute sa charge poétique . Seong Jin Cho est virevoltant et ahurissant de virtuosité dans l’Allegro con fuoco concluant l’œuvre ! Inutile de préciser que le public déchaîné du Châtelet manifeste avec force son adhésion au talent du pianiste coréen réclamant et obtenant pas moins de trois bis dont le dernier est la fameuse Campanella de Franz Liszt d’après Paganini ! Bien entendu  l’Orchestre Philharmonique de Radio France donnait toute sa mesure ce soir-là ,dirigé avec la précision et la conviction habituelles de Myung-Whun Chung.



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