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CD : Claude Debussy - Intégrale de l'œuvre pour piano par Théodore Paraskivesco

debussy-complete-pianoDurée : 4h 25’ 59’’
INDE 041
www.indesens.fr
www.indesensrecord.com
Notre avis  etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rouge(5/5)

C’est une véritable somme que ce quadruple album de Claude Debussy, l’Intégrale de sa musique pour piano par Théodore Paraskivesco, que nous réédite le label Indésens. Et cette façon sobre qu’a Théodore Paraskivesco de jouer Debussy colle très bien à ce compositeur qui n’aurait pas aimé qu’on en fît des kilos.

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Le premier CD contient les vingt-quatre préludes, enregistrés en 1976 et fort bien numérisés. Théodore Paraskivesco y rend à merveille cette façon  particulière qu’avait Claude Debussy de poser un climat en quelques secondes. Le deuxième CD, lui, nous offre les deux livres d’Images, dont la Berceuse héroïque, Reflets sur l’eau, Poisson d’or  ainsi que Children’s Corner, tous enregistrés en 1977 tout comme le CD 3 où se retrouvent Pour le piano, les Estampes, la Suite bergamasque, le Nocturne ainsi que les Six Epigraphes antiques jouées à quatre mains avec Jacques Rouvier sur un second piano. Là aussi, sur tous les morceaux, y compris les plus joués (« Clair de lune », « Jardins sous la pluie ») le jeu tout en pondération, en réserve, de Théodore Paraskivesco donne une grande tenue à ces pièces où la demi-teinte, le suggéré, la nuance chère à Verlaine sont la clé de voûte du style debussyste. Toujours ce sens de la musique soluble dans l’air, sans rien en elle qui pèse ou qui pose, de la chanson grise où l’indécis se joint au précis. Claude Debussy est un compositeur verlainien et Théodore Paraskivesco le sait et cela s’entend. Le quatrième CD, lui, commence par les deux arabesques, avec sa première si « harpeuse », suivies des trois morceaux que d’aucuns voient comme un pressentiment du jazz, alors qu’en fait, il s’agit plutôt d’une influence du ragtime, ce qui est assez différent (La Plus que lente, Le Petit nègre, L’Isle joyeuse). Puis les douze études. Une interprétation de Théodore Paraskivesco, enregistrée en 1980, qui s’efface toujours derrière le compositeur et ne cherche pas inutilement les effets. Du grand art, que Claude Debussy eût aimé, à mon humble avis. Son prochain cent-cinquantième anniversaire se couvre déjà de lauriers. Mérités.

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