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Concert du 7 janvier à l'Opéra Comique : Haydn, Mozart, Cimarosa

ton-koopman

par l’Orchestre Philharmonique de Radio France
dirigé par Ton Koopman
avec Alexandre Baty, trompette
et Roberto de Candia, basse
à l’Opéra Comique le samedi 7 janvier 2012

LA SUITE APRÈS LA PUB

Un concert donné salle Favart qui débutait dans la bonne humeur puisque Ton Koopman avait décidé d’inscrire à son programme en guise d’ouverture le fameux concerto pour trompette en mi bémol majeur de Joseph Haydn.

Composé en 1796, ce concerto pour trompette de Joseph Haydn devra attendre le 28 mars 1800 pour être exécuté par son dédicataire Anton Weidinger. Un concerto qui restera jusqu’à nos jours le plus célèbre concerto pour trompette composé à l’ère classique. Alexandre Baty, le trompette solo qui officiait ce soir-là, subjuguait la salle Favart par sa virtuosité et son intense musicalité, soutenu avec panache par Ton Koopman dynamique et bondissant comme à l’accoutumée ! Avec la deuxième œuvre qui suivait le concerto pour trompette de Joseph Haydn, le concert prit une allure nettement plus sérieuse puisque Ton Koopman abordait avec les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio-France une œuvre plus ambitieuse : la symphonie n° 38 « Prague » de Wolfgang Amadeus Mozart. Une œuvre que Mozart ne termine qu’en décembre 1786 et qu’il créera lui-même au théâtre des Etats de Prague le 19 janvier 1787. Bien que l’orchestre mozartien de cette symphonie n° 38 ne comprenne pas de clarinette  à l’instar de la symphonie n°39, elle frappe par l’aspect dramatique de son premier mouvement et par la formidable vitalité du dernier mouvement. Mais, farceur à l’aspect plus que sérieux, Ton Koopman nous réservait pour la dernière partie du concert une surprise à sa façon en nous donnant IL Maestro di Cappella de Domenico Cimarosa, un Intermezzo en un acte pour basse solo et orchestre, composé vraisemblablement entre 1786 et 1792. La surprise (nettement comique) débutait par l’irruption du Maître de chapelle (en l’occurrence Roberto de Candia, basse) déboulant dans la fosse d’orchestre bien décidé à faire répéter à son orchestre les principes des maîtres anciens. Bien entendu, la répétition sombre très vite dans le désordre et la confusion la plus totale. Ce ne sont que fausses notes criardes, faux départs, les partitions s’envolent, bref règne au sein de cet orchestre un tumulte aggravé encore davantage par le Maître de chapelle contraint de chanter les parties de chaque instrument pour essayer  en vain  de faire comprendre aux instrumentistes ce qu’il tente d’obtenir sur le plan de l’exécution ! Au terme de ce laborieux et tumultueux combat, le Maître de chapelle obtient à peu près le résultat escompté et peut finalement faire répéter un de ses  propres morceaux. Ce qui a lieu à grand renfort de boules de papier volant sur toute la scène avec un Ton Koopman qui entre temps s’est vu coiffer de la perruque du Maître de chapelle !
Beau succès pour cette farce montée avec humour par Ton Koopman et Roberto  de Candia qui s’en donnent à cœur- joie et font de cet Intermezzo de Domenico Cimarosa un divertissement où musique et humour sont indissociables. Bref, une très bonne soirée dans cette magnifique salle Favart archipleine, avec un public ravi de poursuivre les fêtes de fin d’année.

Prochain concert du Cycle Philharmonique de Radio-France salle Favart
Léon Fleisher et ses grands élèves
samedi 11 février 2012 à 20h
(concert entièrement consacré à Mozart)



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